61RicaoyhlL._SS500Dirty Deeds Done Dirt Cheap, le 3e album du groupe, est paru le 20 septembre 1976 en Australie et le 12 décembre de la même année en Europe. Il ne sortira en Amérique du Nord qu’en avril 1981. Le tracklisting de la version Australienne est différent de la version Européenne/Amérique du nord car sur cette dernière les titres « Rock in peace » et « Jailbreak » ont disparus. Par contre « Love at first feel » (nouveau titre) et « Rocker » (paru un an avant sur TNT) ne sont pas sur la version aussie mais sur celle parue en Europe/Amerique du nord.

C’est le collectif britannique Hipgnosis (design graphique) qui a créé la pochette. Ce même groupe a travaillé sur, entre autre, Wish You Were Here des Pink Floyd, The Song Remains the Same de Led Zeppelin, Technical Ecstasy de Black Sabbath ou encore Lovedrive de Scorpions.

Pour aimer cet album il faut être fan du groupe car beaucoup de compos peuvent ressembler à du remplissage. Si comme moi vous aimez le groupe, oubliez la phrase précédente :+).
Bien-sûr comme sur tous les opus des frères Young il y a des classiques … A commencer par le titre éponyme « Dirty Deeds Done Dirt Cheap » veritable chef d’œuvre de hard rock binaire au refrain fédérateur. Un titre tellement puissant et important dans la carriere du groupe qu’il fut repris par des artistes/groupes tels que Joan Jett (1990), Exodus (1991) etc… On peut aussi entendre « Dirty deeds … » dans le film « Suicide Squad » (2016), ou encore dans la série Les Simpsons (dans une version modifié). Surement LA compo de l’album.
Difficile de ne pas citer « Problem child » parmi les pépites présente sur cet opus. Ce titre se retrouvera un an plus tard sur « Let there be rock » mais dans une version légèrement plus courte.
Autre ultra classique avec le chef d’œuvre qu’est « Ride on ». Cette ballade bluesy est tout simplement magnifique, que ce soit la partie rythmique, le solo de Angus ou la voix ‘triste’ de Bon Scott. Comme souvent dans les ballade rock ou dans le blues, le texte exprime la vie solitaire de certains musiciens une fois descendu des planches lorsque le public est parti.

Parmi les compos ‘secondaires’ on peut citer « Ain’t no fun », morceau tout en longueur de plus de 7 minute que l’on peut considérer comme étant en 2 parties. La première est joué sur un tempo medium alors que la seconde voit le groupe accélérer le rythme. Les paroles (parfois machistes) racontent les espoirs du groupe qui espère devenir un jour millionnaire.
Autre compo plus que sympathique avec le boogie « There’s Gonna Be Some Rockin' ». A l’écoute de ce titre on a l’impression que tous les musiciens sont en train d’enregistrer en même temps. Très bon moment.
« Love At First Feel » est sympa mais contrairement à ce qu’il veut dire (coup de foudre) on l’appréciera après plusieurs écoutes. Ce morceau fut repris plus tard par les français de trust. Bernie & co ont changé les paroles et le titre deviendra « Paris By Night ».
Plus anecdotique, le lent et ennuyeux « Big Balls » a le mérite de lancer « Rocker », un rock n’roll joué à 100 à l’heure. 2 minutes 49 de rock joué ‘à fond les ballons’.
L’album finit avec « Squealer », un excellent titre qui il faut l’avouer met un peu de temps à se lancer. Mais quand enfin le solo du diablotin en culotte courte arrive c’est le feu d’artifice.

Les 2 titres non retenus pour la version Européenne/Amérique du nord sont de qualité. « R.I.P (Rock in Peace) », sans être grandiose vous fera taper du pied et « Jailbreak » est un titre ultra entraînant typique de AC/DC dans son écriture. Difficile de ne pas penser à « It’s A Long Way To The Top » tant la partie de guitare rythmique est proche.

Deux compos, « Carry Me Home » et « Dirty Eyes », ont été écrites à l’époque mais elles n’ont pas été retenues. Tant mieux car « Dirty Eyes » sera retravaillée et deviendra « Whole Lotta Rosie ».
« Carry Me Home » quant à elle deviendra la face b du single « Dog Eat Dog » en 77′. Elle paraîtra plus tard dans le coffret Backtracks (2009). Quand on connaît les paroles de cette chanson on se dit que Bon Scott devait avoir des talents de Devin : « Je suis ivre mort, je suis suspendu la tête en bas. Et vous vous levez et partez, vous pensez que je vais me noyer ». Triste prémonition de ce qui se passera 4 ans plus tard.
« Cold Hearted Man » (qui sera présente sur la 1 ere version de Powerage) aurait aussi été enregistré à cette même époque.
Une autre chanson a été écrite à l’époque par Alex Young (le grand frère de Angus et Malcolm) : « I’m a Rebel ». Elle ne sera jamais jouée par AC/DC et c’est les Allemands de ACCEPT que la prendront dans leur répertoire.

Dirty est considéré par certains comme le moins bon album de AC/DC période Bon Scott, il n’empêche que cela reste un excellent album. On retrouve tout ce qui fait que AC/DC est AC/DC.

Auteur : Pierrick

Tracklisting :
1. Dirty Deeds Done Dirt Cheap
2. Love at First Feel
3. Big Balls
4. Rocker
5. Problem Child
6. There’s Gonna Be Some Rockin
7. Ain’t No Fun (Waiting ‘Round to Be a Millionaire)
7. R.I.P. (Rock in Peace) (version australienne)
8. Ride On
9. Squealer
9. Jailbreak (version australienne)

Musiciens :
Bon Scott – chant
Angus Young – guitare
Malcolm Young – guitare
Mark Evans – basse
Phil Rudd – batterie
George Young – basse sur Big Balls

Producteur : Harry Vanda, George Young

Pochette version australienne:
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