61iP1vii7HLLive In The Raw avait avec le recul marqué la fin de la toute première période de WASP. Le groupe aux dires de Blackie Lawless était à bout de souffle. Pourtant en 1989, le groupe revenait plus en forme que jamais. En effet The Headless Children était le tout premier de la bande a être réfléchi et engagé. Exit donc la barbac avariée et autres provocations gratuites qui ont certes fait la réputation du groupe.

Commençons tout d’abord par la pochette, bien plus énigmatique qu’à l’accoutumée. On a ici un patchwork de portraits de personnalités politiques ou autres mais du genre inquiétants comme des personnes du Ku Klux Klan, Hitler, Staline, Mussolini, Lee Harvey Oswald, Pol Pot, etc. Que de charmantes personnes en vérité. A l’arrière plan se trouve un spectre en forme de crane pour représenter la plus sombre face de la nature humaine. C’est bel et bien ses enfants maléfiques sans tête d’où le titre de l’album.
Cependant le groupe adopte également d’autres sujets polémiques (toujours d’actualité de nos jours) tels que le pouvoir des religions mais aussi des drogues. A ce dernier sujet, Blackie a toujours milité contre l’usage des substances (mais pas de la tise, parlez en à un certain Chris Holmes…)

Musicalement, cet album frise l’excellence. Tout est bien en place, les musiciens ont d’ailleurs été rarement affûtés à ce point. Tous les morceaux sont bons. Je ne les décrirai pas tous mais seulement ceux qui m’ont particulièrement marqué sur cet album.

« Mean Man » est un vrai brûlot de Hard/Heavy avec une fuck you attitude comme pas 2. Elle a été inspirée et dédiée par et à Chris Holmes car il faut reconnaître qu’il s’agit d’un véritable motherfucker !

La très belle ballade « Forever Free » où le groupe met en avant la sublime voix voilée toute en émotion de Blackie Lawless. Cet hymne biker dédié à la liberté sous toutes ses formes est donc une très belle pièce de choix.

2 reprises sont proposées sur ce disque. La bonne « Locomotive Breath » de Jethro Tull (proposée initialement en face B » et surtout l’incroyable « The Real Me » où WASP se permet le luxe de surpasser la version originale des Who. Blackie n’a jamais tari d’éloges sur les britanniques et Pete Townshend en particulier.

Le chanson titre « The Headless Children » et sa longue introduction lente et heavy et ses fameuses ligne d’orgue Hammond. Le titre s’accèlere ensuite avec un riff incroyable puis fini dans une apothéose hard à s’en rouler par terre.

« Rebel In The FDG » qui est un titre que seul WASP peut faire. Et il le fait bien. FDG signifie Fucking Decadant Generation.

Et je pourrais tous vous les citer… mais on y passerait la nuit.

Cet album est donc bien plus mature que dans le passé et a surpris les fans du groupe à sa sortie. Cependant ses grandes qualités en font un des albums favori de la grande communauté du hard/heavy. Cette qualité a été payante car il s’agit à ce jour en 2018, l’album le plus vendu du groupe.

Pour terminer, on notera qu’il s’agira du premier album avec Frankie Banali à la batterie et le dernier album avec Chris Holmes avant son retour sur Kill Fuck Die.

Tracklisting :
1. The Heretic (The Lost Child)
2. The Real Me
3. The Headless Children
4. Thunderhead
5. Mean Man
6. The Neutron Bomber
7. Mephisto Waltz
8. Forever Free
9. Maneater
10. Rebel in the F.D.G.
11. Locomotive Breath
12. For Whom the Bell Tolls
13. Lake of Fools
14. War Cry

Musiciens:
Blackie Lawless-Chant,Basse, guitare
Chris Holmes-Guitare
Frankie Banali-Batterie
Johnny Rod-Basse

Producteur : Blackie Lawless

Label : Capitol