Un an après The Roadside, Billy Idol nous sort un deuxième EP Amusant cette mode du EP qui semble revenue en force, sans doute du fait de la consommation général du grand public via les services de streaming (bouuuu !). Ça fait en revanche plus mal au cul lorsqu’on privilégie les CD, car utiliser ce format uniquement pour quatre titres, c’est tout de même un peu du gaspillage… Mais que valent ces quatre titres justement ? Tout d’abord, rassurons tout le monde, oui Steve Stevens est de la partie. Et le guitariste nous régale de ses riffs dès « Cage », un titre Rock à la sensibilité Pop dont le refrain semble calibré pour ratisser au plus large. On ne saurait le reprocher au chanteur, car sa personnalité est tout de même présente. Et puis, on ne peut pas vraiment dire qu’il ait jamais eu la prétention d’être un artiste underground. Après une intro qui fait craindre une ballade à la Adele, « Running From The Ghost » durcit un peu le ton avec une batterie bien présente et une guitare qui, quand est elle est là, est particulièrement mordante. On retrouve toujours cette sensibilité Pop contemporaine, mais interprétée avec des instruments Rock. Si cela peut faire découvrir Idol à des plus jeunes, pourquoi pas. Cela dit, le meilleur titre de l’EP est le troisième, « Rebel Just Like You » qui, non, n’est pas une réécriture de « Rebel Yell » (comme l’avait été « Postcards From The Past » sur Kings & Queens Of The Underground). Si la rythmique est Disco, le riff est du pur Rock ‘n’ Roll bien crasseux. Quant au refrain, il est vraiment imparable. Notons pour la petite histoire que ce titre s’adresse à la petite-fille du chanteur, Poppy Rebel. Quoiqu’il en soit ce titre est le meilleur qu’ait sorti Idol depuis… bien longtemps ! On termine par « Miss Nobody », titre Dance Rock bien sympa à la sensualité moite de boîte de nuit. C’est donc un Billy Idol très en forme que l’on retrouve ici. Personnellement je trouve ce The Cage plus réussi que ne l’était The Roadside. On notera aussi une belle diversité au niveau des titres tout en gardant une certaine homogénéité. Cela ne changera pas sa carrière assurément, mais cela fait plaisir de le voir encore à ce niveau aujourd’hui.
Titres:
1. Cage
2. Running From The Ghost
3. Rebel Like You
4. Miss Nobody
Musiciens:
Billy Idol: Chant
Steve Stevens: Guitare, basse
Erik Eldenius: Batterie
Butch Walker: Basse, guitare, batterie, claviers
Joe Janiak: Piano
Grant Michaels: Claviers
Production: Zakk Cervini (1-3) & Butch Walker (4)
A reblogué ceci sur Hardrock80 – Classicrock80.
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Hello everybody,
Billy en très grande forme coté compositions.
Au vu de la pléthore de groupes Glam/Rock qui sortent à foison -sauf exceptions- des albums très moyens, on est ici en présence d’un EP du niveau des meilleures productions des années 80.
Le Billy dernier privilégie la qualité à la quantité et c’est tout à son honneur.
Avec cet EP, les dernier Ghost et Tierra Santa (et peut être Scorpions) voilà le triptyque de la crème de 2022 (il reste 1 mois et demi pour faire mieux, ça va être difficile !)
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Lire :
Le Billy privilégie ….
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WM, tu as raison sur le fait que la durée d’un simple EP peut-être frustrante, il y a tellement d’albums remplis jusqu’à la gueule de titres de remplissage qui sont sortis ces dernières années que quelque part, je me dis qu’il vaut mieux 4 ou 5 très bons titres avec un goût de pas assez !
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Plus qu’une question de durée, c’est le gaspillage des matériaux nécessaires pour la fabrication d’un CD ne contenant que 4 titres (et le coût qui en résulte du coup à la vente) qui me gène…
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Pas d’accord ! Il existe de fabuleux EPs, comme ceux d’EDGUY, qui valent autant qu’un album studio. Quant à l’écologie culpabilisante, je n’en pense pas du bien !
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Je n’avais pas vu les choses sous cet angle, mais je suis assez d’accord. Malgré tout, je ne suis pas certain que ce soit pire que du 100% numérique basé sur des data center qui pompent une énergie monstrueuse !
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Considérons que la musique en ligne est un progrès technique d’autant que cela rémunère (certes d’une manière relativement opaque) les artistes.
En effet, le numérique a quasi tué le marché du disque et le streaming permet de pallier en partie les pertes pour le créateur.
Coté Gaïa (elle se fiche complètement de nous pauvres fourmis), si l’on joue à l’écolo de service (Jadot, Rousseau se partageant un neurone à eux 2 !) on peut déplorer la conso des datacenters, mais c’est un combat d’arrière garde.
De mon coté je n’écoute plus de CD car cette techno est obsolète et trop lourde à manipuler, les formats MP3 ou FLAC s’écoutent partout (Smartphone, voiture, chaine HIFI via un PC etc).
Lorsque j’achète un CDs pour supporter financièrement un groupe, je ne le sors même plus du cellophane !
Je pense qu’il faudrait mettre en place un système de pourboires comme en Chine pour la rémunération des artistes en direct du consommateur au producteur, cela éliminerait partiellement les intermédiaires inutiles que sont les distributeurs. Ou alors les groupes pourraient tout simplement mettre un PayPal sur leur page afin qu’on leur vire quelques euros en direct lorsqu’ils sortent un bon produit.
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Je pense que le souci du format dématérialisé (streaming, téléchargement), c’est qu’il s’agit d’un déchet infini, au contraire du format matérialisé (CD, DVD, K7, Vinyle, etc.) qui est déchet fini. Par déchet, j’entends « ce qu’il a nécessité comme matières premières pour le produire. Or, ce qui est de l’ordre du numérique pollue encore après production. Sans oublier l’aspect légal, la propriété de l’oeuvre achetée : dans le premier cas, c’est généralement une sorte de location (le monde du jeu vidéo format numérique est un bien bel exemple), on ne peut en disposer pleinement, à l’inverse du second cas.
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Tu as déjà Bandcamp qui fonctionne plus ou moins comme ça !
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