Après le départ de Erik Grönwall chez Skid Row on pensait que Gate of the Gods serait le seul et unique album de New Horizon mais c’était mal connaitre Jona Tee. Le multi instrumentiste suédois s’est aussitôt mis en quête d’un nouveau porte voix et c’est le chanteur d’Amaranthe Nils Molin qui a rejoint le groupe. Si sur le premier disque du groupe suédois, le duo était aidé par une armée de guest stars de haute volée il n’en est rien sur Conquerors. Les deux musiciens font tout et seule Elize Ryd fait une apparition sur la belle ballade « Before The Dawn ». Mais bon revenons à nos moutons et que vaut vraiment Conquerors ? D’entrée je me prends « Against The Odds » en pleine face. Après une intro planante le duo fait parler la poudre sur un tempo démoniaque qui me fait penser que ce titre aurait parfaitement sa place sur un album de Dragonforce. Ca tombe bien j’aime bien ce groupe mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. En tout cas la mélodie se veut simple mais d’une efficacité redoutable et j’avoue que Jona Tee fait un boulot remarquable. « King Of Kings » part sur des bases à peu prés identiques et encore une fois les deux musiciens font le job. Jetez donc une oreille sur le solo de guitare et vous m’en direz des nouvelles. Arrive ensuite le premier single extrait de ce disque « Daimyo » un titre aux saveurs nippones. J’aime le coté épique de cette chanson et j’avoue qu’il m’a été impossible de ne pas battre la mesure au fur et à mesure que les notes défilaient. La mélodie est imparable, le refrain addictif et pour ne rien gâcher le jeu de Jona Tee m’a enchanté les oreilles bref c’est un très bon choix pour un premier single. « Shadow Warrior » baisse d’un ton niveau tempo mais quelle intensité ! Cette chanson est un vrai régal pour mes tympans et il va être bien difficile au titre suivant de prendre la relève et pourtant « Apollo » relève parfaitement le défi. C’est un mid-tempo bien hargneux doté d’une mélodie cousue de fil d’or et encore une fois parfaitement exécutée par les suédois. Des suédois qui par ailleurs ne desserrent pas l’étau en nous envoyant à la face « Fallout War » et « Messenger Of The Stars » deux titres bien punchys histoire de rappeler qu’ils ne sont pas là pour amuser la galerie. Arrive ensuite le moment de tendresse de ce disque avec ce duo bien sympathique Molin/Ryd. C’est certes une ballade assez classique mais elle passe crème. En même temps la prise de risque est minime puisque les deux se connaissent sur le bout des doigts Amaranthe oblige. Amaranthe justement on y revient avec « Edge Of Insanity » un titre qui lorgne gentiment vers le pop metal des suédois. Cet album se conclut par une reprise et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit « Alexander The Great (356-323 B.C).  » de Iron Maiden. Déjà à la base je ne suis pas un fan absolu des reprises que je trouve souvent inutile mais là je pense que New Horizon s’est attaqué à un titre beaucoup trop gros pour lui. Nils Molin est un chanteur plus que talentueux mais n’est pas Bruce Dickinson qui veut et cette reprise est pour le coup totalement inutile ! Bref hormis cet accroc, ce disque aurait pu être parfait mais il y a toutefois un petit détail qui me dérange et ce petit détail c’est la batterie programmée. Je suis peut-être rétrograde mais pour moi rien ne vaut un bon batteur ….

Tracklist :

  1. Against The Odds
  2. King Of Kings
  3. Daimyo
  4. Shadow Warrior
  5. Apollo
  6. Fallout War
  7. Messenger Of The Stars
  8. Before The Dawn
  9. Edge Of Insanity
  10. Alexander The Great (356-323 B.C).

Line Up :
Nils Molin – chant principal
Jona Tee – basse, guitares, claviers, choeurs

Label : Frontiers