
Formation espagnole articulée autour de 6 musiciens, TRAYAX vient de Terrassa, ville située dans les terres catalanes à environ 28 kilomètres de Barcelone. Après un bref début en 2012, l’aventure de ce groupe a réellement commencé en 2014 lorsque ces 6 musiciens passionnés de Heavy Metal ont décidé d’unir leurs forces.
Un premier album intitulé King Of The Night est sorti en 2019 de manière totalement indépendante, le groupe catalan n’ayant pas été signé. Il faut ensuite attendre le début de l’année 2023 pour voir TRAYAX ressortir du bois. Toujours sans maison de disque, il sort son second album qui a pour titre On The Edge Of Madness le 25 janvier 2023.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la pochette de cet album n’est pas terrible. Dans ce domaine, il y a nettement mieux pour attirer l’attention, en tout cas de mon point de vue. En ce qui concerne le contenu musical, il est évident que ces musiciens espagnols sont très fans de la scène Heavy Metal des 80’s puisque leur Heavy/Power Metal s’inspire pas mal de RIOT, IRON MAIDEN, LIZZY BORDEN, voire parfois BLIND GUARDIAN. L’album s’ouvre avec « The Calm Before The Storm », qui est en fait une intro travaillée, sophistiquée qui amène l’auditeur à rentrer progressivement dans l’album et qui est archi-classique. Je dirai même plus: ça commence à devenir un peu barbant, tous ces albums de revival Heavy (voire Thrash) qui s’ouvrent avec des intros instrumentales… On rentre en fait dans le vif du sujet avec « The Power Of The Storm », un morceau Heavy/Power très conventionnel (déjà, rien que l’intitulé du titre…) et qui indique que le chanteur n’a pas une voix exceptionnelle, ni un charisme fou. Et des morceaux tels que « A Tale From The North », « End Of Our Times », très « maidenien » dans l’esprit, sont plus ou moins du même acabit: ils ne font vraiment pas rêver. Le même discours peut être tenu pour le mid-tempo « Flying Jolly Roger »: en dehors de son intro avec une basse ronflante, relayée par des riffs Heavy, ce titre est quelconque; s’il n’est pas foncièrement désagréable, il est loin d’être transcendant. Un titre comme « Awakening The Dragon » aurait pu fonctionner, vu qu’il commence comme une complainte, une ballade mélancolique avec des guitares moins agressives avant de basculer vers un Heavy plus classique après 1 minute, mais son rendu reste très classique, conventionnel et ce ne sont pas les changements de tempo vers la fin qui le feront décoller. Les satisfactions de l’album sont plutôt à chercher du côté de « White Lines », un titre qui tire davantage vers la frange la plus Heavy, la plus musclée du Hard US des mid-80’s avec les choeurs déchainés qui répondent comme il faut au chanteur sur le refrain et, à défaut d’être original, ce titre le fait, reste correct. Il y a aussi en fin d’album la cover de UNISONIC « Unisonic » qui est assez costaude avec ses riffs féroces, assez fidèle à l’original et, pour le coup, assez bien faite.
Au final, ce second album de TRAYAX est on ne peut plus conventionnel. Aucune surprise n’est à signaler, aucune magie ne s’en dégage non plus. On The Edge Of Madness est un disque anecdotique qui n’interpelle guère. Le fait qu’un des 2 meilleurs titres de cet album soit une cover montre finalement ses limites. Il peut, à la rigueur, intéresser quelques fans qui collectionnent absolument tout sur le Heavy inspiré des 80’s, mais pas davantage.
Tracklist:
1. The Calm Before The Darkness
2. The Power Of The Storm
3. End Of Our Times
4. White Lines
5. Awakening Of Dragon
6. Flying Jolly Roger
7. A Tale From The North
8. Descent To Madness
9. Unisonic
Line-up:
Jaume Escale (chant)
Roger Santolaya (guitare)
Dani Artesero (guitare)
Adri Ortiz (guitare)
Eric Bravo (basse)
Erik Aguilar (batterie)