Quand on parle de metal un peu foutraque on pense à Tragedy, Steel Panther et à Nanowar of Steel. Les Italiens nous ont habitués à des albums complètement bordéliques et cette tendance ne changera pas avec Dislike To False Metal le dernier opus du groupe. Ce disque est tout simplement in immense foutoir en dix parties bien distinctes. Il semble que cette fois-ci les transalpins aient donné une légère préférence au pirate métal des non moins extravagants Alestorm avec deux titres « Sober » et « Metal boomer Battalion » mais pour le reste quel bordel ! On retrouve en vrac des influences italo-mexicaine sur « Muscle Memories », du power symphonique sur « Winterstorm in the Night » en duo avec Eleine ou carrément un morceau largement influencé par les Stray Cats avec l’extravagant « Dimmu Boogie ». J’allais oublier le titre phare « Chupacabra Cadabra » qui mixe ambiance western spaghetti, musique latino, rap et hard rock durant huit minutes et des broutilles.

Oui ce disque c’est du grand n’importe quoi avec comme point d’orgue la participation de Joakim Broden sur « Pasadena 1994 ». On connait le bougre pour ses récits sur la guerre en général et bien maintenant on le connaitra en commentateur sportif. Oui vous avez bien lu en commentateur sportif ! Ce titre malgré les apparences traite en fait de la finale de coupe du monde 1994 Italie/Bresil et les deux vocalistes se mettent dans la peau de Thierry Rolland et Jean-Michel Larqué. On dirait du Sabaton dans le style mais on est bien loin des thèmes abordés par les suédois. Autre particularité l’usage des samplers et petits rappels historiques notamment sur « Protocols of Love » ou on retrouve un couplet du mythique « Eyes Of The Tiger ». Enfin comment ne pas réagir devant le dernier titre très second degré « The Power Of Immodium » qui pastiche allègrement Queen et un couplet qui ressemble fort à « j’ai mal au cul ». Oui c’est du grand n’importe quoi réalisé par des musicos aguerris. Rien à dire à ce niveau là avec quelques riffs et solos appétissants, une rythmique efficace et des arrangements intéressants. Les deux vocalistes font le job et la production est de qualité. Bref c’est du grand n’importe quoi fait avec sérieux et professionnalisme. Un seul titre échappe à ses éloges c’est « Disco Metal » que je n’ai pas réussi à écouter en entier. Avec un peu de chance Nanowar of Steel va avoir sa place en boite de nuit avec ce titre aux fortes saveurs dance music mais personnellement je l’ai trouvé insupportable. Enfin je voudrais dire que les italiens ont eu l’intelligence de raccourcir la durée de ce disque ce qui évite le sentiment de lassitude que peut engendrer ce style musical.

Avec Dislike To False Metal, Nanowar of Steel s’en tire avec les honneurs en nous proposant un bon album. Certes ceux qui pensent que le metal se doit d’être sérieux voire même sombre apprécieront modérément ce disque mais pour les autres ça devrait passer crème.

Tracklist :
1. Sober
2. Winterstorm in the Night feat. Madeleine Liljestam (Eleine)
3. Disco Metal
4. Muscle Memories
5. Chupacabra Cadabra
6. Pasadena 1994 feat. Joakim Broden (Sabaton)
7. Metal Boomer Battalion
8. Dimmu Boogie
9. Protocols (of the elders of Zion) of love
10. The Power of Imodium

Line Up :
Gatto Panceri 666 – basse
Potowotominimak – chant
Mr. Baffo – chant
Mohammed Abdul – guitare
Uinona Raider – batterie

Napalm Records

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