
MYDRA est un groupe allemand qui vient de Hambourg et qui s’est formé en 1985. De par chez nous, MYDRA n’est sans doute pas le groupe de Hard Rock allemand des 80’s le plus connu. Pourtant, il s’est montré actif au sein de la scène de son pays au cours de la seconde moitié des 80’s.
Ayant eu la chance de se faire signer chez Vertigo, MYDRA a sorti son premier album, sans titre, en 1988. A l’écoute de cet album, celui-ci navigue entre Hard Rock/Big-Rock, Hard mélodique et Hard FM/AOR. Ce groupe allemand ne révolutionne donc absolument rien dans le style.
S’il n’y a pas la moindre surprise sur ce disque, les musiciens se montrent appliqués. Ainsi, le mid-tempo « I’ve Got The Power », servi par une intro de 35 secondes faite de nappes de claviers atmosphériques, s’inscrit dans l’air du temps et se voit rehaussé par un refrain efficace, suffisamment fédérateur, ainsi qu’une touche épique apportée par les claviers, « Light Up The Sky » est une compo Big-Rock pêchue, énergique à souhait tout en restant mélodique, entrainante, entêtante grâce à un refrain qui secoue le cocotier, « Cold Blooded », très Hard US dans l’esprit, vaut pour ses riffs tranchants, un chant pour le coup plus agressif, plus criard, des choeurs tapageurs (des « Hey, hey » sur le solo) qui rendent le tout sympathique. A mon avis, la meilleure trouvaille du disque est plutôt « Gone With The Wind », un mid-tempo qui alterne couplets calmes, teintés Americana/Heartland-Rock (dans le style de Tom PETTY) et refrain plus intense, plus musclé, résolument Hard Rock. Pour le reste, l’up-tempo Big-Rock « Freeway Blues », foncièrement Rock n’ Roll et parfaitement adapté au contexte de l’époque, demeure convenable, « Love Killer » est un titre Hard FM/Hard mélodique sans surprise, mais qui est sauvé des eaux par un refrain bien trouvé, bien torché et des riffs carnassiers,alors que l’instrumental « Fireball », très VAN HALEN/David Lee ROTH dans l’esprit, est divertissant sur le moment, c’est le genre d’apéritif qui se laisse volontiers déguster et le batteur n’a pas hésité à se lâcher pour l’occasion. En ce qui concerne les mid-tempos « Double Dealer » et « She’s No Lover », ils correspondent en tous points aux codes en vigueur de l’époque dans le Hard FM/AOR, le Hard mélodique et sont des titres sans étincelle particulière, sans une once de panache. « California », qui lorgne davantage vers le Hard Rock US comme le suggère son intitulé, n’est pas désagréable, mais pas transcendant non plus let le chant plus criard sur le refrain répétitif n’aide pas à booster le niveau d’ensemble.
Vous l’aurez compris: ce premier album de MYDRA n’est pas révolutionnaire pour un sou. A la limite, la seule chose à relever, c’est qu’il n’y a pas la moindre ballade présente. Cet album, à défaut d’être indispensable, reste simplement sympathique, a ses bons moments. En se montrant appliqués, consciencieux, les musiciens sont parvenus à proposer quelque chose de décent. Après, MYDRA ne faisait pas partie du haut du panier de la scène Hard/Heavy allemande de la seconde moitié des 80’s, il faut être lucide. Il a juste apporté sa contribution, à son niveau, pour la faire vivre, rien de plus.
Tracklist:
1. I’ve Got The Power
2. Freeway Blues
3. She’s No Lover
4. California
5. Love Killer
6. Light Up The Sky
7. Cold Blooded
8. Fireball
9. Double Dealer
10. Gone With The Wind
Line-up:
Andre Martelli (chant)
Alic Stephen (guitare)
Jan S. Eckhert (basse)
Andy Feldhahn (batterie)
Bernie Fintzen (claviers)
Label: Vertigo
Producteurs: The Feldhahn Brothers