J’imagine que tout le monde a déjà entendu parler d’AIRBOURNE, un groupe de hard australien dynamique et efficace, s’inspirant notamment d’AC/DC, de Rose Tattoo et de Mötorhead. Ils ont sorti de 2004 à aujourd’hui 5 albums de qualité (et un mini album) ayant gagné un sacré succès parmi la communauté metal, malgré le fait que le dernier en date aie un peu déçu les fans. En tournée depuis, laissez-moi vous relater leur récente date à Paris…

Breeef, avant de vous parler d’Airbourne, je vais faire un petit point sur la première partie assurée par BLUES PILLS. C’est un quartette suédois de rock décontracté que je n’ai pas vu. En effet, j’avais des choses beaucoup plus importantes à faire, autrement dit, c’était le jour de mon conseil de classe au bahut et j’étais pas dans les premiers pour l’ordre de passage. Je suis arrivé pendant l’entracte entre la première partie et Airbourne. Le Zenith n’était pas entièrement rempli, quelques rangées de sièges sur les côtés vers l’arrière étaient vides. Ça ne change rien au fait que, même avant le concert, l’ambiance était géniale. La sono envoyait des classiques du heavy metal, notamment « Ace Of Spades » et « Run To The Hills », soit le B-A-BA du genre. Tout le monde chantait en cœur dans une ambiance magique. Puis survint le theme de Terminator, discret. Transition, soudain, l’incipit de « Ready To Rock » résonnait dans les hauts-parleurs. Cette mélodie fut aussitôt reprise par la totalité du public, puis Joel O’Keeffe surgit accompagné du reste du groupe pour jouer le morceau. Dès lors, le concert sombra dans la folie totale. La foule dans la fosse commença immédiatement à jeter les gobelets consignés AVEC de la bière dedans ! Aussi, des gens commencent à prendre des bains de foule, mais finissent rapidement par sombrer dans la marée humaine. Bien évidemment, à chaque refrain, toutes les mains sans exception se levaient le point dressé avec l’index et l’auriculaire bien tendus histoire que le signe du diable soit le plus beau possible. Lui succède le tube « Too Much Too Young Too Fast » repris par tout le monde, moi inclus.
Énergique et endiablé du début à la fin, Airbourne a interprété 14 morceaux avec brio. Les hymnes comme « Back In The Game », « Boneshaker » (que j’ai trouvé particulièrement réussi) ou « Breakin Outta Hell » sonnaient d’enfer aux côtés de tueries à la « Firepower ». De temps en temps, le groupe prenait soin de se poser quelques secondes pour boire de la bière et jeter le verre dans la fosse. Côté attractions pas vraiment musicales. J’ai particulièrement apprécié « l’hommage » à Lemmy pendant lequel Joel O’Keeffe vida une bouteille de Jack Daniels (70cl/40%) dans quatre grands verres avant de completer jusqu’au bord avec du coca. Il les tendit aux membres du groupe tout en les présentant et ils trinquèrent ensemble. Le moment « bain de foule » était aussi amusant, puisqu’il grimpa sur les épaules d’un roadie costaud avant de se balader partout dans la fosse tout en jouant de la gratte. Place à quelque chose de plus ludique : le lancer de bière. J’espère que vous connaissez les règles : on remplit un verre et on le lance dans la fosse. Au public de le rattraper et d’y boire (j’imagine que ça avait le goût de la victoire). Taux d’échec ? À peine 50% pour au moins 6 lancers. Bref, le concert était excellent et plein de bonnes ondes. J’imagine, vu la quantité de fringues lancées depuis la fosse, que je ne suis pas le seul à avoir pensé ça. À un moment, même une chaussure avait été lancée et a même fini par atterrir sur scène.
Vinrent les rappels. Trois morceaux de folie. Ça a commencé par l’intro de « Live It Up », mon morceau favori en y passant, avec les bruits d’avions classiques. Néanmoins, le bassiste Justin Street s’est ramené avec une corne de brume et c’était vraiment un plus. Plus déterminé que jamais, la suite fut brillante, avec donc « Live It Up », formidablement bien joué, « Rock N Roll For Life », et surtout, THE hymne endiablé d’Airbourne, je n’ai même pas besoin de le nommer : c’est bien sûr « Runnin Wild », un moment intense de folie. Surtout au moment où le public dans la fosse a été prié de s’assoir, avant de se lever (gradins inclus, bien évidemment) pour un ultime refrain…
Breef, c’était excellent, si je devais émettre un seul point négatif, ce serait que j’aurais aimé entendre « Raise The Flag » mais en vrai à ce stade, jm’en fous complètement, c’était un concert dynamique, intense et sauvage. Concernant la setlist, elle était centrée sur le premier album Runnin’ Wild, l’excellent Black Dog Barking et Boneshaker. J’offre l’ultime compliment aux cœurs de Justin Street et de Jarrad Morrice, qui ont porté certains morceaux ainsi qu’aux cuisses de Ryan O’Keeffe qui ont assuré. Cela dit, fêtons le huitième 49.3 de ce mandat de Macron ensemble en repensant à Airbourne, qui, eux au moins, ont mis tout le monde d’accord.
Setlist :
(thème de Terminator 2)
1. Ready To Rock
2. Too Much Too Young Too Fast
3. Firepower
4. Girls In Black
5. Back In the Game
6. Burnout The Nitro
7. Boneshaker
8. Bottom Of The Well
9. Breakin’ Outta Hell
10. It’s All For Rock N Roll
11. Stand Up For Rock N Roll
12. Live It Up (encore)
13. Rock N Roll For Life (encore)
14. Runnin’ Wild (encore)
Musiciens :
Joel O’Keeffe, guitare solo, chant
Ryan O’Keeffe, batterie
Justin Street, basse
Jarrad Morrice, guitare rythmique
La blague des 49.3 est déjà périmée, ils en ont fait un neuvième…
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