
En provenance de Finlande, ANNICA était avant toute chose un groupe articulé autour de la chanteuse Annica Wiklund. En son temps, ANNICA a sorti un album, puis n’a plus jamais refait parler de lui par la suite.
C’est en 1988 que le groupe mené par Annica Wiklund sort du bois lorsqu’il sort son premier album qui a pour titre Badly Dreaming. Celui-ci est distribué par un label indépendant répondant au nom de Lighthouse Records et, fait amusant, sa tracklist contient des titres intitulés « Badly » et « Dreaming » (mais j’y reviendrai plus tard).
La chanteuse d’ANNICA a une voix puissante, rocailleuse qui se situe dans la lignée de Doro Pesch, Sandy Saraya et Chrissy Steele, notamment. Badly Dreaming est un album axé sur les mid-tempos et, autant le dire tout de suite, la production est clairement son point faible. Le point fort du groupe, c’est la chanteuse Annica Wiklund qui porte celui-ci à bout de bras, comme on peut s’en rendre compte à travers des titres comme « Dreaming », dont le refrain dégage un petit quelque chose qui ne laisse pas insensible, et « Divine », des compos Hard FM/AOR dans l’air du temps, sans originalité à première vue, mais qui sont sauvées par la vocaliste. Grâce à celle-ci, « Badly », joué sur un tempo lent, évite l’ennui et le naufrage alors qu’il donne une sensation de redondance; « Black Waves » reste tout juste dans les limites du passable en renfermant tous les ingrédients requis (refrain, solo de guitare), mais n’a pas de quoi rester dans les annales. Ceci dit, Annica Wiklund ne peut pas toujours sauver les meubles à elle toute seule et « Loose Me », morceau typiquement 80’s avec ses discrètes nappes de claviers, ne décolle jamais malgré le fait que la chanteuse module son timbre de voix. « She’s A Belladonna » est conforme en tous points à ce qui se faisait dans le Hard/Heavy mélodique en cette fin de 80’s et, hormis une sorte de dualité en forme de dialogue entre la chanteuse et les choeurs sur le refrain, il n’y a pas grand chose à en dire. Alternant couplets en retenue et refrain plus intense avec des guitares tantôt en retrait, tantôt plus rugissantes, « To Another Shore » s’écarte légèrement du terrain bien balisé du Hard mélodique à l’européenne en faisant apparaitre quelques relents « zeppeliniens », mais ce morceau laisse quand même sur sa faim car il donne l’impression qu’il aurait pu être davantage travaillé, amélioré. Quand à la ballade au piano « Into Dark » qui clôture le disque, elle est tellement ennuyeuse, soporifique qu’il est inutile de s’y attarder plus que de raison.
Il n’y a pas grand chose de plus à ajouter concernant cet unique album d’ANNICA. Celui-ci est assez homogène, un peu trop d’ailleurs, ce qui peut susciter l’ennui à la longue. Badly Dreaming n’est pas foncièrement mauvais, il est simplement terne. Il lui manque clairement (au moins) un top-titre, un morceau au-dessus de la norme. En toute franchise, c’est Annica Wiklund qui sauve le disque du naufrage, lui donne un tant soit peu d’intérêt. Il n’est finalement pas étonnant que ce disque soit passé inaperçu lorsqu’il est sorti.
Tracklist:
1. Divine
2. Dreaming
3. Badly
4. Loose Me
5. What’s Your Game
6. Black Waves
7. To Another Shore
8. She’s A Belladonna
9. No Hearts
10. Into Dark
Line-up:
Annica Wiklund (chant)
Jan Stenfors (guitare)
Teijo Eikinharju (batterie)
+
Jari Paulamäki (basse)
Label: Lighthouse
Producteur: T.T. Oksala
D’accord avec la conclusion. Un disque qui ne donne guère envie de le ressortir. D’ailleurs, je ne l’ai pas réécouté depuis une quinzaine d’années.
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