
Alors que Destruction s’impose petit à petit comme un des fers de lance du Thrash teuton, ils sortent un album live qui fait office de fin de premier chapitre. En effet, il s’agit de la dernière sortie avec le chanteur et bassiste Marcel ‘Schmier’ Schirmer avant son retour neuf ans plus tard. Enregistré à Vienne, ville de la valse, le quatuor va piocher dans ses trois premiers albums (et leurs deux EP dont le mythique Sentence Of Death) pour ce live sans concession qui va remplir le beau Danube bleu de sang.
Un constat se fait malgré tout assez rapidement: le son de la batterie est hélas assez mauvais (surtout sur la première moitié de l’album). On croirait presque qu’Olli Kaiser frappe sur une planche en bois au lieu d’une caisse claire. Au niveau des guitares et du chant c’est heureusement bien plus satisfaisant. Mais évidemment Destruction n’avait pas les mêmes moyens que Slayer ou Anthrax pour pouvoir enregistrer un live à la production impeccable. Certains diraient même que ce manque de moyens est justement ce qui donne du charme. Pourquoi pas. Moi personnellement je dois dire que ce son trop aigu de batterie me fatigue rapidement. Et c’est bien dommage car la prestation du groupe est vraiment très bonne. Et même si les titres de Destruction ne brillent pas par leur originalité et ne sont pas du niveau des grands classiques du Thrash, on est dans une très bonne moyenne. Et l’on se prend au jeu du lourd « Curse The Gods » en guise d’entrée, de l’efficace instrumental « Thrash Attack » (qui bénéficie de l’arrivée d’une seconde guitare par rapport à sa version studio), de l’incisif « Reject Emotions » ou encore de la furie « Mad Butcher » couplé avec le thème de La Panthère rose en mode Thrash. Qui a dit que les Allemands n’avaient pas d’humour ?
Destruction est donc en pleine forme. Mike Sifringer et le nouveau soliste, Harry Wilkens riffayent sévère (le second nous offrant un solo en intro de « Eternal Ban »), et Schmier éructe comme un goret. Bref, il ne manquait – je le répète – qu’un meilleur son de batterie pour rendre justice à la frappe un peu répétitive mais efficace de Kaiser. Ajoutons à cela une pochette très réussie (qui reprend le personnage du ‘Mad Butcher’ présent sur l’EP éponyme) qui contribue au charme 80’s de l’ensemble et nous avons avec Live Without Sense un album live Thrash bien dans l’esprit de son temps. A réserver en priorité aux nostalgiques.
Titres:
1. Curse The Gods
2. Unconscious Ruins
3. Thrash Attack
4. Invincible Force
5. Dissatisfied Existence
6. Reject Emotions
7. Eternal Ban
8. Mad Butcher / Pink Panther
9. Life without Sense / In The Mood
10. Release From Agony
11. Bestial Invasion
Musiciens:
Marcel ‘Schmier’ Schirmer: Chant, basse
Harry Wilkens: Guitare
Mike Sifringer: Guitare
Olli Kaiser: Batterie
A reblogué ceci sur Hardrock80 – Classicrock80.
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