La scène Hard Rock/Metal suédoise n’en finit pas de se renouveler, semble-t-il. Il y a en effet de nouveaux groupes qui débarquent dans le panorama mondial du Hard Rock/Metal chaque année et ELECTRIC HYDRA, qui s’est formé en 2017, fait partie de ceux-là. 

Composé de 3 hommes et 2 femmes (l’une d’entre elles, Sanne Karlsson, assure le chant), ELECTRIC HYDRA a eu la chance de décrocher une signature chez Majestic Mountains Records, un label indépendant basé à Stockholm qui permet à ses pensionnaires d’être distribués convenablement. Il a quand même fallu attendre 2020 pour voir ELECTRIC HYDRA sortir son premier album studio, sans titre.

ELECTRIC HYDRA évolue dans les sphères du Heavy/Stoner et, à l’écoute de son premier album, les influences de CLUTCH, KYUSS, FU MANCHU, MONSTER MAGNET et BLACK SABBATH sont perceptibles. Il se montre capable d’asséner des salves Heavy/Stoner percutantes, rentre-dedans à souhait telles que « It Comes Alive », caractérisée par l’énergie du Punk, des riffs féroces, ainsi qu’un refrain un poil plus tempéré, et « Rebel », un titre punchy qui est marqué par la présence d’un chant masculin (c’est le guitariste Jonathan Möller qui s’y est collé), une rythmique pétaradante dans le final pour un rendu efficace et ça fait du bien par où ça passe. Ce même Jonathan Möller assure le chant sur un autre titre, « Iron Lung », qui est servi par une atmosphère poisseuse, voire lugubre avant d’obliquer dans un Heavy aux relents Doom évoluant sur un tempo lent. Ce titre permet de constater que Jonathan Möller a des intonations vocales à la Ozzy Osbourne et s’il est correct, il n’est pas pour autant fantastique. Le groupe suédois sort aussi de sa besace quelques titres à la fois Heavy et groovy et le plus efficace de tous est « 1000 Lies », un morceau contagieux, ensorceleur avec des riffs et un chant effocaces, ainsi qu’un solo bien distillé. Dans la même veine, « End Of Days » est plutôt répétitif, redondant, alors que « The Betrayal », servi par des riffs contagieux, est convenable mais aurait pu être transcendé. Comme bonnes trouvailles, il convient de mentionner les mid-tempos Heavy-Rock « Won’t Go To Far (With Myself) », marqué par des guitares hypnotiques, une rythmique sautillante, et « Blackened Eyes », qui a une atmosphère à la fois lourde et planante, met l’accent sur la mélodie. Par contre, « Grab What’s Yours », qui marche sur les traces de BLACK SABBATH, est très classique sur le fond comme la forme et il n’y a pas grand chose à en dire, de même que « Rise From Below », un mid-tempo (un de plus, vous me direz) à l’atmosphère lancinante qui n’est vraiment pas marquant.

Sur ce premier album, il y a de bons titres, de bonnes idées, mais ELECTRIC HYDRA donne l’impression qu’il pouvait mieux faire. Dans l’optique d’un éventuel futur second album, des améliorations sont à attendre, notamment au niveau des solos de guitare. Ce groupe suédois a toutefois un potentiel intéressant et ce premier album pose des bases intéressantes dans l’optique du futur (si futur, il y a)…

Tracklist:
1. It Comes Alive
2. Won’t Go To Far (With Myself)
3. Blackened Eyes
4. Grab What’s Yours
5. Iron Lung
6. The Betrayal
7. 1000 Lies
8. End Of Days
9. Rebel
10. Rise From Below

Line-up:
Sanne Karlsson (chant)
Jonathan Möller (guitare, chant)
Jonas Stalhammar (guitare)
Ellinor Andersson (basse)
Dennis Ahman (batterie)

Label: Majestic Mountains Records

Producteur: Electric Hydra

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