Dans le genre groupes-comètes ultra-rares, ELIKAT se place clairement là où il faut dans l’Histoire du Rock, du Hard Rock. Ce groupe avait la particularité d’être originaire de Palma De Mallorca, ville principale de l’île de Majorque et là-bas, les formations officiant dans le Hard Rock, le Rock en général ne courraient pas les rues dans les 80’s et au début des 90’s. C’est en 1989 qu’est né ELIKAT qui, sans perdre de temps, a sorti dans la foulée un EP de 4 titres intitulé Caught In Love.


En 1990, ELIKAT passe la vitesse supérieure en sortant un vrai album studio. Celui-ci a pour titre Electrikat et renferme 11 titres. Etiquetée Metal mélodique, la musique du groupe majorquin ne l’est pas vraiment dans les faits. En se fiant simplement à l’écoute de ce Electrikat, celui-ci est plutôt orienté Hard mélodique, Hard FM, voire AOR.


Si le mid-tempo « Last Train To Take » à connotation Heavy-Rock n’est pas foncièrement désagréable, il sonne un peu daté en 1990 vu qu’il renvoie au milieu des 80’s. Le seul titre qui tend à se rapprocher du Metal mélodique est « Have A Good Time », mais il ne l’est pas totalement car des éléments Hard FM, AOR sont également de la partie et ce titre est par ailleurs fade, téléphoné, voire clichesque, tout comme « We’re Hungry Hearts ». D’ailleurs, il est bon de parler du chanteur Luis Hierro dont les intonations aigues peuvent en agacer plus d’un.  Quand aux mid-tempos « Lost & Lonely » et « Don’t Say A Word », ils sont mièvres, pénibles. En cherchant bien, il y a morceau à consonance Hard mélodique qui peut être considéré comme correct, sans pour autant être formidable, il ne faut point exagérer, c’est « Start Again », qui alterne passages doux, apaisés et d’autres plus énervés, possède un refrain et des riffs potables, ce qui est toujours mieux que rien. L’unique ballade de l’album « How I Miss You », qui ferme la marche de la tracklist, elle se révèle un peu trop larmoyante, un peu trop longue et seules les parties de guitares suscitent vraiment un peu d’intêret. En fait, le meilleur titre de l’album est « Romanichelle », un instrumental à la guitare flamenco assez court, mais plaisant à entendre qui rappelle à point nommé les racines espagnoles du groupe au moment où de plus en plus d’auditeurs seraient tentés de décrocher ou s’assoupir.


Le constat est là: Electrikat est un disque faiblard, globalement assez amateur dans sa conception. Il est aisé de s’ennuyer ferme au fur et à mesure que les titres défilent. Qui plus est, le chanteur (un certain Luis Hierro), au timbre parfois haut perché, manque cruellement de charisme, ne convainc pas. En fait, seul le guitariste parvient à tirer son épingle du jeu, mais ça fait trop peu pour convaincre. Bref, ce premier album fut aussi le dernier d’ELIKAT qui a, ensuite, disparu de la circulation dans l’indifférence.

Tracklist:
1. Armageddon Sunrise
2. Last Train To Take
3. Have A Good Time
4. Lost & Lonely
5. We’re Hungry Hearts
6. Don’t Say A Word
7. Stealer Of Dreams
8. Start Again
9. Romanichelle
10. Gypsy Lover
11. How I Miss You

Line-up:
Luis Hierro (chant)
Miiro Heikkilä (guitare)
José Sanchez (basse)
Rafa Bohorquez (batterie)
J.M. Moyemel (claviers)

Labels: Armageddon Music