coffeinne-requiem-coverBien que formé en 2015, COFFEINNE (avec 2 « f » et 2 « n », s’il vous plait) n’est pas vraiment une formation de débutants. En effet, ce groupe espagnol originaire de Madrid compte dans ses rangs le chanteur Iñaki Lazkano, un quadragénaire accompli qui a officié au sein du groupe de Hard mélodique AIRLESS et qui a été rejoint dans ce nouveau projet par son ancien compagnon de route, le bassiste Miguel Manjon. Un premier album, Circle Of Time, a vu le jour en 2016.

C’est en 2020 que COFFEINNE revient à la charge avec comme second album Requiem. Si AIRLESS évoluait dans les sphères du Hard mélodique, voire du Hard FM, les choses sont différentes avec COFFEINNE, qui se situe plutôt entre le Power-Metal et le Metal mélodique, dans la lignée des EXCALION, STRATOVARIUS, notamment, et non pas dans le registre du Death mélodique, comme le site Discogs l’a indiqué (et donc induit plusieurs personnes en erreur).

En écoutant ce second album de COFFEINNE, le doute n’est d’ailleurs pas permis concernant la couleur musicale du groupe: les mid-tempos « Frozen Seas » et « Back To The Light » sont bel et bien dans une veine Power-Metal mélodique proche de ce qu’on connaît de STRATOVARIUS et s’ils sont plaisants à entendre, ils ne sont pas pour autant exceptionnels. De même que « One More Day », qui tend davantage vers le Metal mélodique, et « Open Your Eyes », compo plus dans les clous du Power Metal sur laquelle quelques claviers sonnant de façon électronique apparaissent discrètement, sont des titres corrects, décents, mais sans plus.

Les moments de satisfaction sur ce disque sont plutôt à chercher du côté de « Forevermore », une compo mélodique et énergique qui fait certes écho à ce que STRATOVARIUS savait faire de mieux durant la second moitié des 90’s, mais qui est précisément le genre de titre que STRATOVARIUS lui-même a du mal à réaliser depuis 18 ans et ce titre, renforcé par un refrain addictif, fédérateur en diable, a des allures hymniques. Autres titres satisfaisants: « le puissant « The Showdown », appuyé par des riffs sombres en mode rouleau compresseur qui est en contraste avec un beau solo de guitare lumineux, et « Never Again », qui sort du moule ordinaire de ce disque en lorgnant du côté du Hard mélodique, voire du Hard FM (serait-ce un clin d’oeil à AIRLESS, l’ex-groupe du chanteur ?) et qui, avec son refrain à l’enrobage Pop, son positionnement entre BON JOVI et JADED HEART, aurait pu faire un tube si on était entre 1988 et 1992. Dans une moindre mesure, « Crash & Burn », compo énergique, punchy tantôt enjouée, tantôt assombrie, et « Requiem », un long titre de 6 minutes teinté à la fois sombre et mélodique qui bénéficie de la présence de Timo Tolkki en tant que guest et qui voit des nappes de claviers apporter un petit côté épique dans le final, sont plutôt intéressants.

Pris dans sa globalité, Requiem est un disque dans la moyenne, convenable, avec quelques fulgurances par-ci, par-là. L’ensemble est très axé sur les mid-tempos, assez monolithique en fin de compte et un peu plus de diversité aurait certainement fait du bien à ce disque. Si ce second album de COFFEINNE n’est pas désagréable et se laisse volontiers apprécier sur le moment, il y a peu de chance, par contre, qu’il laisse une trace sur le long terme.

Tracklist:
1. Frozen Seas
2. Back to the Light
3. One More Day
4. Forevermore
5. The Showdown
6. Never Again
7. Wake Up
8. Open Your Eyes
9. Crash And Burn

10. Requiem

Line-up:
Iñaki Lazkano (chant)
David Villareal (guitare)
Miguel Manjon (basse)

Pako Martinez (batterie)

Label: Art Gates Records

Producteurs: David Villareal & Sergio Salcedo