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AARON BUCHANAN & THE CULT CLASSICS

70583785_10157109849938300_3534858750051483648_nWicker: Vu le nom, je pensais à un tribute band de The Cult. Bon, évidemment dès le premier titre je prend conscience de mon erreur, le groupe joue bien son propre répertoire. Et dès le deuxième morceau, l’excellent « Fire » de Heaven’s Basement (l’un des meilleurs titres de ces dix dernières années à mon avis), je comprends qu’il s’agit de l’ancien chanteur du dit groupe. Le chanteur et son nouveau groupe (dont sa sœur à la guitare) va faire de son mieux pour chauffer un public encore timide en ce début d’après-midi (jusqu’à aller à faire un trépied soulevé par la foule). J’avoue qu’au delà de « Fire », les titres ne me marquent pas plus que ça, mais ils font le taf et on n’en ressort pas déçu.
Zep: Aaron Buchanan and The Cult Classic qui vont nous mettre une méchante petite claque dans la tronche. Vous vous rappelez le lapin Duracel de la veille ? Eh bien pareil, au lieu d’une pile 1.5 v c’est une pile de 4.5 v qu’on lui a mis et il s’appelle Aaron Buchanan !!! Les 45 mn sont limites, passent trop vite. Le Hard limite Ppop fait mouche et Aaron semble habité par Freddie Mercury, tant sa gestuelle rappelle le moustachu en marcel. Et même si le groupe a commencé devant un très maigre public, ce dernier est arrivé rapidement pour lui manger dans la main.

TOKYO BLADE

Wicker: Un petit incident technique ne m’aura pas empêché d’arriver à temps pour le concert du meilleur groupe de série B issu de la NWOBHM. Devant nous, c’est la formation de Night Of The Blade et Black Hearts & Jaded Spades mais avec Alan Marsh, chanteur du premier album (et aussi de la première version de Night Of The Blade avant son ré enregistrement avec Vic Wright). Alors évidemment les gars sont méconnaissables. Fini les cheveux permanentés et chiffons asiatiques  des années 80, et désormais les guitares d’Andy Boulton et John Wiggins reposent sur des panses pour le moins remplies. Mais musicalement, les gars envoient du lourd. Et ce n’est pas les problèmes techniques d’Andy Boulton qui vont le tenir éloigné pour les deux premiers morceaux qui changent les choses. Wiggins tient la baraque seul, très bien soutenu par Andy Wrighton à la basse, et alors que Tokyo Blade est le type même du groupe à deux guitares, son absence ne se fait pas sentir musicalement. Le groupe prend l’aventure avec un humour et un flegme très britannique et heureusement Boulton nous reviendra vite. Le groupe ne jouera que des extraits de leurs deux premiers albums. Pas d’extraits de Black Hearts (auquel Marsh n’avait pas participé) ou du dernier, mais c’est finalement assez logique que le groupe se concentre sur leurs classiques vu le peu de temps imparti, et c’est d’ailleurs ce que j’espérais, même si le dernier album est très bon.
Zep: Après une pause, les vétérans de Tokyo Blade arrivent sur scène et … comment dire, si certains vieillissent bien (Glenn Hughes, la veille) d’autres portent bien le poids des ans. Mais qu’importe, nous sommes là pour la musique et là nous avons droit à 50 minutes de Heavy Metal à l’ancienne de qualité. Même si Andy Boulton est absent les 2 premiers morceaux, son absence ne se fait presque pas sentir, mais quand il revient, ouais c’est mieux à deux (c’est toujours mieux à deux).  Et même si je trouve le chanteur un peu trop statique, j’ai pris un certain plaisir à les voir.

Setlist
Sunrise in Tokyo
Someone to Love
Midnight Rendezvous
Lightning Strikes (Straight Through the Heart)
Mean Streak
Love Struck
Night of the Blade
If Heaven Is Hell
Fever

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ELECTRIC BOYS

Wicker: Il est curieux qu’alors que j’aime beaucoup le premier album de ce groupe, je n’ai jamais cherché à découvrir la suite. Ce concert m’a convaincu qu’il fallait que je m’y mette, et vite ! Sur scène c’est la grande classe. Le groupe nous offre toute la panoplie des Rock stars 70s sans se forcer. Ça suinte de charisme et de talent de partout et le plaisir est total, que ce soit sur des classiques comme « Electrify », « Groovus Maximus » et « All Lips N Hips » ou les titres plus récents. Le concert du festival en ce qui me concerne et on aurait bien pris 30 minutes supplémentaires. Pendant le set d’Electric Boys je constate que les percussions préparés pour The Night Flight Orchestra sont soudain retirés. Je crains que la malédiction des annulations viennent à nouveau frapper le Raismesfest, mais l’explication nous est donnée peu après. Tout le matériel du groupe n’est pas arrivé à l’aéroport et leur concert sera donc déplacé en fin de journée.
Zep: Les Electric Boys prennent la suite pour un put… de set de haute volée, du rock, du hard, du groove, bref que du bonheur, en plus le groupe va (très) régulièrement nous glisser des extraits de classique du hard (« Paranoid », « Tom Sawyer », « Caroline », « The Ocean » et j’ai du en rater) dans leurs morceaux. Encore un groupe dans lequel je vais devoir investir. Juste après Philippe le master of cérémonie du fest, vient nous annoncer une première dans l’histoire du festival, Night Flight Orchestra est là mais pas son matos qui n’est pas encore arrivé, donc gros chamboulement.

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BRIAN DOWNEY’S ALIVE & DANGEROUS

Wicker: Si certains qualifient actuellement la formation de Thin Lizzy menée par Scott Gorham et Darren Wharton de tribute band, je me demande ce qu’ils diraient ici. Disons-le d’emblée, Downey reste un batteur époustouflant. Mais le groupe qui l’accompagne n’est clairement pas du même niveau. Les guitaristes restituent fidèlement les solos et riffs de Gorham et Robertson, mais c’est plat, ça manque de vie. Le vice est poussé jusqu’à avoir engagé un bassiste-chanteur métis. Celui-ci semble assez intimidé par la tâche qui lui est offerte, mais on lui sera gré de ne pas essayer de singer la voix et le phrasé de Lynott comme un certain Rick Warwick. Cela dit, son chant reste trop timide pour les morceaux Hard et c’est finalement sur la ballade « Still In Love With You » qu’il est le plus convainquant. On le sait, le principe du groupe est de jouer le contenu du mythique Alive And Dangerous. Forcément, vu le contexte, des titres sautent (comme « Southbound » et, plus tristement, « Johnny The Fox Meets Jimmy The Weed ») et le tout s’arrête après « Suicide ». Curieusement ce n’est pas la fin les titres de l’album qui sont utilisés comme rappel, mais les titres qui servent sans doute de rappel aux concerts normaux. Du coup on a droit à « Bad Reputation », un de mes titres préférés. Je regrette quand même que « The Rocker » ne soit pas joué à la place du trop sage « Whiskey In The Jar » pour clôturer le concert. Bref cela reste chouette d’entendre tous ces classiques et de voir le maître (dont la batterie est d’ailleurs mixée un peu au dessus du reste) en action, mais on reste malgré tout sur sa faim. Je ne comprends pas que Brian Downey privilégie ce tribute à la version actuelle de Thin Lizzy. Mais peut-être le climat y est-il plus serin…
Zep: c’est donc Brian Downey’s Alive And Dangerous qui prend possession de la scène après une longue attente, pour un set d’une heure qui va tout déchirer. OK vous aller me dire c’est juste un tribute band avec Brian Downey (le seul à avoir joué sur TOUS les albums de Thin Lizzy), un sosie de Lynott et deux guitaristes pas trop mauvais mais je m’en fous, ça pulse, ça groove, j’entends en live pour la 1ère fois des titres que j’écoute depuis plus de 35 ans (et peut-être celui que j’ai le plus écouté de ma vie) et ils s’en sortent plus que bien. Mention spéciale au toujours superbe « Still In Love With You ».

Setlist
Jailbreak
Emerald
Rosalie
Dancing in the Moonlight (It’s Caught Me in Its Spotlight)
Massacre
Still in Love With You
Cowboy Song
The Boys Are Back in Town
Warriors
Don’t Believe a Word
Are You Ready
Suicide
Bad Reputation
Whiskey in the Jar

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PHIL CAMPBELL & THE BASTARD SONS

Wicker: Je n’en attendais pas grand chose, n’ayant pas accroché plus que ça à leur album, tout en me disant que sur scène ça pourrait le faire. Les fans de Motörhead sont là pour soutenir en force celui qui reste le plus légitime pour brandir l’étendard de l’idole Lemmy. Et Phil Campbell arrive à trouver le bon équilibre entre fournir une musique plus personnelle (plus Hard Rock) et satisfaire les nostalgiques du groupe. On retrouve ainsi des classiques de la bande à Lemmy (« Ace Of Spades », « Bomber », « R.A.M.O.N.E.S. »), des titres du prochain album solo de Campbell (qui semble prometteur), des titres du projet avec ses fils (forcément) et même une version énorme du « Rockaway Beach » des Ramones ainsi qu’une du « Silver Machine » de Hawkwind. Phil Campbell a évidemment cette classe propre aux Rock Stars vétéranes qui n’ont plus rien à prouver, ses trois fils musiciens font un super boulot, mais celui qui impressionne le plus c’est le chanteur, Neil Starr, qui malgré son jeune âge a déjà une maturité tant vocale que scénique qui risque de faire de lui un futur grand. Comme je l’imaginais et espérais, le concert s’achève par « Killed By Death », plus gros classique de Motörhead sous l’ère Campbell. Bref, un autre très très bon concert.
Zep: Bref, Phil Campbell And The Bastards Son arrivent sur scène et c’est parti pour 1 heure 30 de Hard Rock ‘n Roll bien pêchu. Bien entouré par ces bâtards de fils, Phil va nous délivrer un chouette concert avec un chanteur top de chez top, quelques titres des Bastards Sons, quelques uns de son futur album et quelques reprises bien senties de son ancien groupe, mais chose qui fait plaisir, ils ne jouent pas forcément les gros classiques (« Rock Out », « Born To Raise Hell » (dédié aux membres de Motörhead), « Lost Women Blues ») et nous ressortent même un classique d’Hawkwind (« Silver Machine ») et une reprise des Ramones (« Rockaway Beach ») juste avant « R.A.M.O.N.E.S. » (de la bande à Lemmy). Mais bon à l’applaudimètre ce sont « Ace Of Spades », « Bomber » et l’excellent « Killed By Death » (heureux comme un gosse que j’étais) qui vont arracher les plus grosses ferveurs du public.

Setlist
Step Into The Fire
Freak Show
Rock Out
These Old Boots
High Rule
Born to Raise Hell
Dark Days
Get On Your Knees
Rockaway Beach
R.A.M.O.N.E.S.
Straight Up
Silver Machine
Ace of Spades
Ringleader
Bomber
Big Mouth
Lost Woman Blues
Killed by Death

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LEPROUS

Wicker: Vu l’affiche, le Metal Progressif mélancolique du groupe dénote quelque peu. Même si j’apprécie les entendre en disque de temps à autre, j’avoue que l’intérêt en concert me semble plus limité. Sans doute était-il délicat de passer entre le bulldozer Phil Campbell et la boule à facette Night Flight Orchestra. Difficile, entre l’adrénaline des premiers et l’impatience d’avoir le côté fun des seconds, d’arriver à entrer dans le concert. Peut-être suis-je un peu loin de la scène également. Certains passages musicaux me plaisent bien malgré tout. Ce sera toujours plus que pour les autres membres d’Hard Rock 80. Heureusement le groupe a son public. Heureusement également il n’offrira pas de rappel (plus le temps), car la voix torturée du chanteur commençait à lasser quelque peu.

Setlist
Illuminate
Third Law
MB. Indifferentia
The Cloak
Below
The Price
Golden Prayers
Stuck
Mirage
From The Flame

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA

70859707_10157109850378300_7005576621713260544_nWicker: Et finalement ils arrivent ! Deux choristes en tenue d’hôtesse de l’air (en mode second degré réjouissant, coupe de champagne à la main et saluts à-la-reine-d’Angleterre), Sharlee d’Angelo ressemble à Hagrid au Bal de Noël dans son costume blanc, Björn Strid n’est pas en reste avec son béret d’aviateur, son costume blanc à paillettes dorées. La machine est impeccable et le groupe est bien rodé. Strid s’excuse des désagréments liés à des problèmes avec la Lufthansa et remercie les gens d’être restés si longtemps. Bonne humeur au rendez-vous mais hélas le public est en grande partie amorphe. Est-ce l’heure tardif (il est passé 23h), la conclusion de deux jours de festival, quoi qu’il en soit, à part quelques irréductibles disséminés dans le public, cela réagit assez peu, même s’il est probable que les gens apprécient (peu de départs). Le groupe prend la chose avec humour et philosophie mais il y avait de quoi être découragé. Vu leur prestation, ils auraient mérités mieux, beaucoup mieux. Pour leur dernière chanson, une chenille est organisée par le groupe dans le public, mais à peine 20% de celui-ci y prendra part. C’était en tous cas bien marrant. Pas de rappel encore une fois (nous avons dépassé de bien longtemps la fin initialement prévue du festival vu qu’il est passé minuit), ce qui nous prive probablement du tubesque « Turn To Miami » que j’espérais tant. Pour dire le manque de réactivité du public, personne ne réagira lorsque Sharlee D’Angelo lancera son médiator dans le public. Le temps que certains se réveillent, il était mien.

Setlist
Sometimes The World Ain’t Enough
Midnight Flyer
Satellite
Living For The Nighttime
Gemini
Something Mysterious
Paralyzed
Can’t Be That Bad
1998
This Time
West Ruth Ave

Photos de The Wicker Man et Christelle