En 1996 sortait dans le commerce le 7eme album du Double O. C’était à vrai dire une (fausse) surprise. Une surprise parce que l’on aurait pas cru que Ozzy rempile assez vite après sa présumée retraite et le triomphe de son No More Tours. Mais c’était quelque chose de prévisible parce que le Sieur Osbourne n’est pas homme a rester planqué chez lui trop longtemps entouré de gamins turbulents le cul dans le canapé. Ce gars est une bête de scène, il y mourra probablement comme disait une certaine Dalida.
C’était dans le plus grand secret en 1994 que les sessions de composition ont débuté. Saint Ozzy, comme à son habitude a fait appel à des contributeurs extérieurs comme Lemmy et Steve Vai. Point d’intervention de Daisley par contre. Le line up (Wylde, Castillo et Inez) de la dernière tournée enregistrera quelques chansons sous la houlette de Michael Wagener. Le résultat final sonnera comme un No More Tears 2. Ce qui aurait pu être sympa pour le fan, ne l’a pas été pour Epic. La maison de disque renvoya son poulain réviser sa copie et imposera un Michael Beinhorn, connu pour avoir produit des groupes de rock alternatif, pour produire ce nouvel effort. Il fallait que le produit soit dans l’ère du temps qu’ils disaient… Quelle triste année 1996.
Les secondes sessions ont été chaotiques. Peu de chansons auront été conservées. On en refait de nouvelles.
Inez et Castillo iront chercher leur bonheur musical ailleurs. Ils seront remplacés respectivement par Geezer Butler et Deen Castronovo. Rick Wackeman (Yes) sera embauché aux claviers.
Dans des conditions pareilles, il n’est pas étonnant que cet Ozzmosis soit un album clairement en deçà de ses 6 prédécesseurs. Sans être un mauvais disque, loin de là, il contient quelques bonnes chansons. Par contre, oubliez de suite les ouink ouink jouissifs si chers à Zakk Wylde. Tout est globalement policé et manque de folie. Un comble pour le Madman.
La seule chose que l’on pourra laisser au crédit d’Epic c’est que le label a réellement sélectionné les 3 meilleurs titres pour les proposer en single. « Perry Mason » est une très bonne compo. C’est un vrai mid tempo heavy avec un rythme bluesy. On retrouve la patte Osbourne ici. C’était une très bonne entame de disque.
« I Just Want You » est une fausse ballade avec de belles mélodies et un bon refrain. C’est le genre de chanson passe partout interprétée avec talent par un groupe de vieux briscards.
Le dernier joyaux du disque est la ballade « See You On The Other Side ». Ce titre, un peu oublié de nos jours en 2019, est probablement un des tous meilleurs du genre signé Osbourne. Pardon ? Ah oui parce qu’un certain Lemmy Tue-Monsieur a écrit ce titre aux petits oignons pour son pote.
Pour les 7 autres chansons, on reconnaîtra volontiers qu’il n’y a pas de mauvais titres mais que le résultat global est décevant. Le tout oscille entre le correct et le moyen.
On retiendra tout d’abord la ballade « Ghost Behind My Eyes » fortement influencée par les 4 gars dans le vent de Liverpool.
On retiendra également que « My Little Man » co-écrite avec Steve Vai n’est pas mémorable. Ce rythme légèrement orientalisant ne colle pas avec l’univers d’Ozzy. Le mérite est d’avoir essayé 😉
Enfin le dernier titre, sans être extraordinaire, « My Jekyll Doesn’t Hide » fait malgré tout du bien car c’est exactement ce que l’on attendait du duo Osbourne/Wylde. C’est heavy, frénétique avec un bon solo. Mais pas totalement satisfaisant non plus parce que le duo en a écrit d’autres du même genre de meilleure qualité.
Les autres chansons ? Plutôt moyen sans plus. C’est anecdotique.
M’est d’avis, qui n’engage que moi, que Ozzy aurait du rester ferme envers Epic et convoquer Daisley pour écrire quelques titres. Cet Ozzmosis aurait pu avoir un tout autre visage.
Déçu, Zakk Wylde quittera son poste pour tenter l’aventure avec les Guns N’Roses. Il sera remplacé par Joe Holmes (ex Lizzy Borden) pour la tournée Retirement Sucks.
Tracklisting :
1. Perry Mason
2. I Just Want You
3. Ghost Behind My Eyes
4. Thunder Underground
5. See You On The Other Side
6. Tomorrow
7. Denial
8. My Little Man
9. My Jekyll Doesn’t Hide
10. Old L.A. Tonight
Bonus Tracks Réédition 2002
11. Whole World’s Fallin’ Down
12. Aimee
Musiciens :
Ozzy Osbourne – Chant
Zakk Wylde – Guitare
Geezer Butler – Basse
Deen Castronovo – Batterie
Rick Wakeman – Claviers
Michael Beinhorn – Claviers
Producteur : Michael Beinhorn
Label : Epic
Le début de la fin pour Ozzy…
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C est exactement ca. Heureusement qu’ en concert ça tient la route
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Très belle analyse de ce disque (le moins bon du madman), par contre, il y a beaucoup de fautes, je recommande humblement une petite relecture.
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Merci pour tes observations. Malgré mes soins attentifs, il restera toujours quelques fautes ;). Je m’occupe bien sûr de les corriger 🙂
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J’ai découvert OZZY avec ce disque et pour moi c’est un de ses meilleurs.
Riffs, ambiances et refrains déchirent. Musique aussi.
Certes, l’album sonne 1990. Normal.
Le dernier bon album du Madman ? Oh oui !
Mon avis est probablement tronqué parce que je l’écoutais en boucle u travail quand j’avais 18 ans !
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Effectivement ce n est pas un mauvais album 😉
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Oui, forcément, on a toujours une tendresse particulière pour les albums qui nous ont fait flasher sur un groupe ou un artiste… Difficile d’être objectif dans ces cas là (je ne le sais que trop bien). Mais en l’occurence je n’ai pas découvert Ozzy avec donc pour moi c’est son premier album vraiment pas terrible (mais le meilleur du lot, c’est vrai). ^_^
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Contient pour moi un des meilleur titre du madman.
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Mouais… Je n’ai jamais partagé l’enthousiasme général pour ce titre… Pas mauvais mais il ne me marque pas plus que ça…
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