Après un March or die un peu trop lisse, Motorhead se reprend en main et sort Bastards, un album qui va poser les bases de ce que sera Motorhead dans les années 90, un groupe plus moderne et aux sonorités davantage métalliques et moins rock ‘n’ roll. Le batteur Mikkey Dee n’est pas étranger à ce renouveau créatif. En effet, Motorhead continue de proposer quelques titres plutôt expérimentaux et inhabituels comme c’était déjà le cas sur 1916 et March or die. Bien qu’étant terriblement efficace, le style de Mikkey Dee se révèle bien vite très (trop ?) carré et mécanique pour du Motorhead ; tout le feeling rock ‘n’ roll de Philthy Animal Taylor manque cruellement. Mikkey Dee avait, je pense, davantage sa place dans un groupe de heavy-metal assez technique comme King Diamond. Enfin bon, on ne peut pas nier la dynamique incroyable et le nouveau souffle qu’il a apporté à Motorhead, même si je resterais à jamais un nostalgique de l’époque Philthy.
Sur la 1ère moitié de l’album (jusqu’à Bad woman inclu), c’est simple, Bastards tue tout, Motorhead pète le feu comme jamais et enchaîne les tueries avec le grand retour de la double pédale (Burner) et un hard rock ‘n’ roll sévèrement burné, classique tout en ayant une approche plus moderne. Motorhead n’avait jamais été aussi speed depuis Orgasmatron et c’est bien pour ça qu’on aime le groupe non ? En tout cas, ce grand retour vers ce que Motorhead sait faire le mieux était inespéré pour les fans, car il faut se replacer dans le contexte de l’époque où la bande à Lemmy devenait de plus en plus une bande de loosers !
Cependant, la 2ème moitié du disque est un peu plus faible, à cause déjà de la présence de 2 titres calmes (Don’t let daddy kiss me, Lost in the ozone), pas mauvais en soi mais un seul aurait largement suffit. La présence de tentatives mélodiques à la fin de l’album (Devils, We bring the shake) sont quant à elles plutôt hors sujet et sans intérêt, les mélodies étant d’une platitude à toute épreuve.
Souvent considéré par les fans comme le meilleur album des années 90, Bastards est avant tout un album qui se veut rassurant, après le ramollissement du groupe sur 1916 et surtout March or die. Pour ma part, Bastards aurait pu se classer sans peine parmi les meilleurs albums si la 2ème moitié du disque avait été à la hauteur de la 1ère.
Tracklisting :
1. On Your Feet or on Your Knees
2. Burner
3. Death or Glory
4. I Am the Sword
5. Born to Raise Hell
6. Don’t Let Daddy Kiss Me
7. Bad Woman
8. Liar
9. Lost in the Ozone
10. I’m the Man
11. We Bring the Shake
12. Devils
13. Jumpin’ Jack Flash
Musiciens :
Lemmy Kilmister-Chant et Basse
Wurzel-Guitare
Phil Campbell-Guitare
Mikkey Dee-Batterie
Producteur: Howard Benson
Label: ZYX Music
Auteur : David
Mon préféré de Motorhead, peut être parce que c’est le premier que j’ai écouté du groupe. « Don’t Let Daddy Kiss Me », chanson traitant de l’inceste, a été écrite à l’origine pour Lita Ford mais n’a pas été retenue par la chanteuse. Finalement Lemmy l’a enregistrée pour lui… et grand bien lui a pris car c’est une Grande chanson.
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Contient pour moi la plus grande chanson de Motörhead : Bad woman
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Ah enfin quelqu’un qui cite ce titre de destruction massive. Ce Bad Woman est un must et certainement un des meilleurs morceaux du groupe
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