Moins d’un an après l’excellent Moonbabies de Planet X, Derek Sherinian, décidément infatigable, propose un nouvel opus instrumental d’une qualité toujours constante. Le timing entre la sortie de ses albums a beau être très serré, l’inspiration dont il fait preuve à chaque fois est tout bonnement hallucinante. Les bases de cet album solo sont nettement plus metal que celles de Planet X ce qui le rend plus simple et plus accessible. Et Derek Sherinian a eu la bonne idée de s’entourer d’un casting de choix, jugez plutôt : Steve Lukather (Toto), Yngwie Malmsteen et Zakk Wylde (Ozzy) à la guitare, les bassistes Billy Sheehan et Tony Franklin et le batteur Simon Phillips (Toto). Le mieux dans tout ça, c’est que les musiciens présents, qui n’ont pourtant plus rien à prouver, parviennent à se surpasser et même à faire oublier ce qu’ils ont fait sur les derniers albums de leur groupes d’origine. Ils se lâchent davantage autrement dit. C’est le cas de Zakk Wylde dont le jeu est plus fin et moins bourrin que sur les derniers Ozzy et Black Label Society ou Yngwie Malmsteen qui nous délivre là des solos magnifiques alors qu’ils apparaissaient bien souvent clichesques et déjà entendus 100 000 fois sur ses propres albums.
En outre, la présence de ces nombreuses stars auraient pu donner lieu à un album manquant d’homogénéité et partant dans tous les sens, mais non, bien au contraire, cela permet aux morceaux d’être variés tout en restant dans un style clairement défini par Derek Sherinian qui reste le seul maître à bord. On a donc droit à des morceaux heavy bien balancés avec Yngwie Malmsteen, à des morceaux aux atmosphères sombres avec Zakk Wylde et à des morceaux plus doux avec Steve Lukather (mais rien à voir avec Toto, rassurez vous). Dans tous les cas, la musique proposée est nettement plus convaincante que celle des derniers Dream Theater, groupe auquel on ne peut s’empêcher de penser à l’écoute de Black Utopie (même si la musique est ici beaucoup moins progressive) et qui a tendance en ce moment à se perdre tantôt dans des démonstrations techniques pas toujours utiles ou alors dans des ballades d’un grand ridicule avec James LaBrie au chant. Black Utopia est un excellent aperçu de ce qu’aurait dû être les parties instrumentales de Dream Theater après le départ de Kevin Moore.
Auteur: David
Tracklist:
1. The Fury
2. The Sons of Anu
3. Nightmare Cinema
4. Stony Days
5. StarCycle
6. Axis of Evil
7. Gypsy Moth
8. Sweet Lament
9. Black Utopia
Musiciens:
Derek Sherinian-claviers
Zakk Wylde-guitare
Steve Lukather-guitare
Al DiMeola-guitare
Yngwie Malmstee,-guitare
Tony Franklin-basse
Billy Sheehan-basse
Simon Phillips-batterie
Brian Tichy-batterie
Jerry Goodman-violon
Excellent album.
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